Retrouvez toutes nos actualités

Crédit immobilier : les banques relancent la machine pour le printemps

Les établissements bancaires adoptent une stratégie offensive en ce mois de mai, avec des taux de crédit immobilier en baisse ou stabilisés, malgré un contexte économique mondial incertain.

Après un léger sursaut des taux en avril, lié aux tensions géopolitiques et aux turbulences boursières provoquées par une guerre douanière initiée par les États-Unis, les banques françaises reprennent leur stratégie de conquête. En ce mois de mai, les taux immobiliers affichent une stabilité encourageante, voire une baisse dans certains établissements.

Un climat économique apaisé

Le vent de panique déclenché par l’instauration brutale de surtaxes douanières par Donald Trump – à l’exception notable de la Russie – avait semé le trouble sur les marchés boursiers et obligataires. La hausse des rendements du T-Bond américain (+0,5 point) et les incertitudes sur la solvabilité des États-Unis ont forcé Washington à suspendre ces mesures pour une durée de 90 jours, ramenant une certaine sérénité sur les places financières.

En parallèle, le recul des taux des obligations assimilables du Trésor français (OAT), tombés à 3,3 %, a permis aux banques de réduire leurs coûts de financement, facilitant ainsi une révision de leurs grilles de taux à la baisse.

La BCE en soutien des emprunteurs

Le 17 avril, la Banque centrale européenne a abaissé son principal taux directeur de 2,5 % à 2,25 %, confirmant sa volonté de relancer l’économie. Cette décision donne un coup de pouce aux établissements bancaires, qui bénéficient d’un accès au financement moins coûteux. Résultat : les banques disposent de davantage de marge pour proposer des offres compétitives, notamment à destination des jeunes et des primo-accédants.

Les taux moyens constatés en avril par le courtier Pretto témoignent de cette tendance favorable :

  • 2,89 % sur 15 ans

  • 2,99 % sur 20 ans

  • 3,05 % sur 25 ans

Un printemps propice aux projets immobiliers

Tous les voyants semblent au vert pour une relance du marché immobilier : la demande repart, les prix enregistrent une légère baisse de 1,9 % au premier trimestre 2025 (selon une étude de Bien’ici), et les taux poursuivent leur repli. Les banques multiplient les offres attractives, notamment pour les profils les plus solides, avec des décotes et des conditions préférentielles.

Le PTZ nouvelle version : une aide précieuse

Le nouveau prêt à taux zéro (PTZ), entré en vigueur le 1er avril, renforce encore cette dynamique. Cette version élargie du dispositif intègre désormais les maisons individuelles neuves et supprime le zonage géographique. Les plafonds de revenus ont également été relevés, rendant le PTZ accessible à un plus grand nombre de ménages. Il peut désormais couvrir jusqu’à 50 % du montant d’un achat immobilier, améliorant la capacité d’emprunt et réduisant le coût global du crédit pour les acheteurs.

Mais attention à la hausse des frais de notaire

Seule ombre au tableau : l’augmentation des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), déjà appliquée dans un quart des départements depuis le 1er avril, s’étend à une dizaine d’autres territoires à compter du 1er mai. Cette hausse de 0,5 point représente un surcoût non négligeable pour les acquéreurs : par exemple, l’achat d’un bien à 300 000 € entraînera 1 500 € de frais supplémentaires.